La gare SNCF
1967
En 1823 par un décret royal de Louis XVIII que débute l'Histoire du chemin de fer en France mais c'est sous le règne de l'Empereur Napoléon III que le pays se dota de voies ferrées.
Le 21 août 1859, le conseil municipal de Cessieu émet le voeu que le tracé du Chemin de Fer du Dauphiné, par la Vallée de la Bourbre (et non pas de l’Hyen) soit définitivement adopté, et examine les résultats de l'enquête publique le 9 septembre 1860.
Les travaux de la ligne Lyon/ Grenoble s'exécutent et la Gare de Cessieu est mise en service le 22 août 1861 par la Compagnie Paris Lyon Méditerranée (PLM) ; la gare devient aussi bureau de distribution des dépêches.
Elle comprend un bâtiment principal au Nord de la voie ferrée (guichet - salle d'attente - et logement du chef de gare) et un bâtiment secondaire à usage d’entrepôt ainsi qu’ au Sud, un petit abri .
Face à l'endettement des sociétés privées exploitant les voies ferrées de France, la plupart des lignes sont alors nationalisées ; c'est ainsi qu'en 1938 naît la S.N.C.F.
La première génération de trains fût dominée pendant près d'un siècle par la propulsion à vapeur jusque vers 1970, laissant place à de plus en plus de motrices Diesel . Parallèlement , de nombreuses lignes se sont électrifiées comme celle traversant notre commune ; 1985 vit le premier passage d'un T.G.V.
Par souci d’économie, la SNCF a envisagé par le passé, de nombreuses suppressions d'arrêts de trains à Cessieu. Dès 1988, le conseil municipal arguant de l'urbanisation et de la poussée démographique de la commune, s'est opposé à ce projet avec les usagers.
En 1997, la gare est désaffectée et mise en vente. Faute d'acquéreur, elle sera démolie en 1999 . Ne subsiste que l'entrepôt. Cet édifice était beaucoup utilisé à l’époque où les papeteries de Saint Victor de Cessieu étaient exploitées. En 2023, la SNCF projette de le démolir afin d’aménager un grand parking pour les véhicules des voyageurs.
Finalement, la SNCF en partenariat avec la Région Rhône Alpes a renoncé à son projet de suppression d’arrêts dont le nombre s'est en réalité accru ; ceci avec l'aménagement d'une "Halte ferroviaire " à entrée libre ( et parking ) desservie par les "Transport Express Régional" - T.E.R..
Un souvenir d’Alain Blondel :
« Je me souviens d’avoir vu passer en gare, l'autorail, on disait à l’époque « micheline » qui transportait le Général de Gaulle venu le 6 octobre 1960 en visite officielle à La Tour du Pin ».
Aujourd'hui, pour certains d’entre nous, le souvenir de ces énormes locomotives à charbon crachant leur panache de fumée noire, s'estompe. De nos jours, de très nombreux usagers apprécient le train devenu moyen de transport rapide, confortable et respectueux de l’environnement. Désormais, une trentaine de T.E.R. marquent désormais une pause à la station de Cessieu.
Pour parler du futur, se profile à l'horizon la liaison ferroviaire transalpine Lyon/Turin avec un projet local d'aménagement de la voie actuelle, pour le fret .... en verrons-nous l'aboutissement ?
L'avenir nous le dira .
L'Aérodrome
Au commencement du XXème siècle, l'aviation était déjà bien présente dans la région turripinoise. D'anciennes chroniques révèlent le déroulement de "Journées de l'Aviation", ainsi :
• le 11 février 1911 : atterrissage à Montceau (aujourd'hui Ruy-Montceau) au lieudit "La Chapelle" d'Albert Kimmerling à bord d'un aéroplane venu de Bron ;
• le 9 juillet 1911 : au champ de course de Sainte Blandine, tout près de La Tour du Pin, lâcher d'un ballon nommé "Le Magnaud" et atterrissage du pionnier Hubert Latham sur son monoplan "Antoinette" ;
• Le 21 Mai 1913 : sur le même champ de course, atterrissage du Sous-Lieutenant Antonin Brocard , natif de Biol-le-Haut à bord de son " Duperdussin";
• En 1921, vols de présentation par le même pilote Brocard et le Lieutenant Guiguet au-dessus du terrain de Mouchon longeant la voie ferrée à Cessieu !!!
On peut affirmer qu'à partir de 1924 une réelle activité de vol à moteur a débuté sur ce terrain qui allait devenir l''aérodrome de Cessieu; un des tout premiers en Dauphiné.
Le turripinois Clément Guillaud, mécanicien et le corbelinois Joseph Guiguet, As de la Guerre 14-18 aux cinq victoires homologuées sont à l'origine de la création de cette association dont les statuts ont été déposés en Préfecture le 3 juillet 1929.
L'aéro-club fût inauguré lors d' un meeting le 27 juillet 1930 et M. Louis Clerget, industriel en chaussures en devint président. Un premier appareil biplan "Caudron 232 " fût acquis en 1931 et deux hangars métalliques furent édifiés en 1933 et 1938. C'était l'époque de l'Aviation Populaire encouragée par l'Etat et le Club connut dès lors un vif essor. Dans le cadre d'une convention avec le Ministère de l'Air, la Chambre de Commerce de Vienne fît en 1939 l'acquisition des parcelles de terrain devant former l'aérodrome. Puis, elle en concéda à titre gratuit, la jouissance à l'Aéro-Club. Après 1945, dans la joie de la Libération, les activités de vol à moteur et de la section de vol à voile créée en 1947 ont connu un élan nouveau . En 1956, le club fut classé à la 7ème place en France pour son activité de vol en planeur ; époque à laquelle on utilisait souvent un treuil pour assurer le décollage et la montée du planeur à environ 200 mètres de hauteur.
Dans le ciel de Cessieu, un pilote chevronné du surnom de Yoyo atteignit à bord de son planeur monoplace l'altitude de 5800 mètres le 12 janvier 1956 . L'intrépide vélivole transi de froid et souffrant du manque d'oxygène ne tarda pas à rejoindre rapidement le plancher des vaches ! Un autre exploit à signaler, celui d'un autre pilote qui s'est maintenu le 13 août 1954 en vol plané entre Cessieu et la Dent du chat durant 11 heures 20 minutes !
En 1954-55, le président Louis Clerget fît édifier le "Club House" où se retrouvaient dans la convivialité les nombreux membres de l'association. Après son décès en 1957, Madame Clerget, son épouse, a naturellement repris pendant vingt ans , la présidence du club puis après elle son fils Paul. Plusieurs moniteurs résidant sur place se sont succédé comme Paul Perrier, René Marty, René Bouvard, Michel Bourge, Bruno Debiesse, Jean-Paul Ligonnet pour dispenser les cours de pilotage. L'un d'eux René Bouvard a tragiquement perdu la vie avec son élève, à bord d’un Piper Cub qui s'est écrasé le 23 juillet 1958 suite à la rupture d'un hauban d’ aile .
Après ce dramatique accident, la vie a repris et l'écurie "avions et planeurs" s'est modernisée au cours des années 1960 avec l'acquisition de planeurs "plastique" en remplacement des "bois et toile" . L'activité "vol à voile" a pris fin en 1967. Lors du développement de l'aviation de tourisme en France, le club s'est équipé d'avions plus rapides et confortables (pour certains, métalliques) venus remplacer les anciens "Piper" ou "Jodel".
Après avoir connu des années de gloire, l'historique "Aéro-Club de La Tour du Pin - Bourgoin-Jallieu" confronté à une baisse notable de son activité et une réduction de son parc s'est éteint en 1981 ; la nouvelle association "Les Ailes Dauphinoises" lui a succédé et a recréé l'activité de vol en planeur.
Un long contentieux avec la Chambre de Commerce de Vienne, propriétaire du terrain sur lequel elle aurait souhaité créer une zone industrielle, s’est alors engagé. Après moult péripéties, un arrangement amiable est finalement intervenu le 12 septembre 2019 grâce à la vente d'une portion de 12 hectares de la plate-forme (piste et installations) à l'association "3 AC Gestion". Cette association est désormais propriétaire et gestionnaire de l'aérodrome.
Six associations animent aujourd'hui cet aérodrome : Les Ailes Dauphinoises, Les Ultra Légers des deux Vallées, Les Fanas de l'Aviation Nord-Isère (AFANI), Cessieu Fox Papa, Comet Club et 3 AC Gestion.
Le surplus du terrain de 10 hectares, côté Sud, reste toujours la propriété de la Chambre de Commerce. Encore utilisé par le Comet Club, il fait l'objet d'un projet d'implantation d'une centrale solaire photovoltaïque par la Sté Néonen, entreprise spécialisée dans le développement d'énergies renouvelables.
Pour fêter le cinquantenaire du Club, un important meeting fût organisé le 10 juin 1979. Les spectateurs se souviennent encore des démonstrations de l'équipe de voltige de Salon de Provence, et surtout le passage à 50 mètres de hauteur du quadriréacteur Douglas DC 8 - "République Française" !!
1931 Caudron 232 -F-AJZK 1er achat par l'Aéro-club accidenté lors meeting Orange en février 1934.
1966 Bruno DEBIESSE Daniel CUSIN et Alain BLONDEL devant le Gardan Horizon
1955 FAUVEL AV 36
1954 REMISE LEGION HONNEUR LOUIS CLERGET
1977 MS 893
1948 René MARTY chef-pilote
à bord du C 800 avec un élève
1920 Antonin Brocard (natif de Biol) aux commandes d'un Sommer (Farman amélioré)
2019 DUO DISCUS
1967 DR 220 - F-BOCI
1972 SV4C STAMPE
23 juillet 1958
accident de René Bouvard
1980
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