Tu es de cessieu quand

Le bulletin municipal de 1989.

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INONDATIONS 1988 : L’HEURE DU BILAN

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Extrêmement lourd, s'il en est, ce bilan des pluies diluviennes et des inondations qui ont durement éprouvé notre commune située au confluent des rivières de la Bourbre et de l’Hyen.

En effet, d’importants dégâts ont été occasionnés à la voirie communale et sur différents chemins ruraux. Des éboulements ou des glissements de terrain ont coupé les routes du Bois et des Roches. Ces deux routes n’ont pu être réouvertes à la circulation qu’après réalisation des travaux d’urgence nécessaires. Les chemins des Moutes, de Chavanne, de l’autoroute, des Combes et du Haut Peverin ont été ravinés gravement. Des glissements de terrains importants et dangereux se sont produits, affectant principalement les propriétés de Messieurs JEUNE et COLLET.

Les inondations ont particulièrement sévi dans le centre du village où de nombreuses maisons ou commerces ont été touchés, tandis que les eaux torrentielles de la Bourbre se déversaient dans le Jardin de Ville inondant notamment l’école maternelle.

La crue de la rivière de l’Hyen, d’une ampleur tout à fait exceptionnelle, a causé des dégâts d’un montant très élevé à l’Unité Hermétique où le personnel a, pendant plusieurs jours, procédé au nettoyage des 20 000 m2 de bâtiments touchés par l’eau et la boue. La crue de l’Hyen a également touché le quartier de Terre Carrée
Plus en aval, après le confluent des deux rivières, le Pont de Vachères, reconstruit à neuf récemment, a subi d’importants dégâts (montant des travaux de renforcement : 240 000 F.) tandis que des chutes d’arbres ont provoqué l’arrêt de la station d’épuration. A Vachères, des terrains ont littéralement disparus, le lit de la rivière étant passé, par endroit, à une largeur de 80 m.

C’est donc un épais dossier que la mairie a constitué et déposé auprès des services compétents pour que la commune soit déclarée sinistrée et reconnue en état de catastrophe naturelle afin de rendre possible une indemnisation par les Compagnies d’Assurances. Mais malheureusement, l’indemnisation ne concerne pas certains sinistres tels que glissements de terrains, terrains emportés ou détériorés, dégâts à la voirie communale etc.

Route Nationale et Place du Plâtre lors des inondations d'Octobre même les plus anciens n’avaient pas jamais vu l'eau à ce niveau. Quant au bilan chiffré des dégâts recensés en mairie (aux biens des particuliers et aux biens communaux confondus], il avoisine la somme considérable de 4 millions de francs. Pour la seule voirie communale (Pont de Vachères compris], l’ensemble des dégâts a été chiffré par l’Équipement à 510 000 F. Quant aux mesures de protection contre le débordement des rivières de la Bourbre et de l’Hyen et aux travaux de renforcement de leurs berges, le Syndicat de la Bourbre en a établi une estimation se montant à 560 000 F.  Malheureusement, l’ampleur de tels dégâts dépasse les moyens financiers actuels du syndicat de la Bourbre qui a dû solliciter des aides exceptionnelles, auprès notamment du Conseil Général.

Il faut rappeler à ce sujet que le lit de la Bourbre sur certaines parties et celui de l’Hyen appartiennent aux riverains ; la propriété de chacun sur le lit étant limitée par l’axe de la rivière. Ces propriétaires ont, en conséquence, des droits et des obligations sur ces cours d’eau non domaniaux. Pour pallier aux carences des riverains, un syndicat a été créé avec vocation d’intervenir pour l’aménagement et l’entretien de ces rivières.

Aussi le Conseil Municipal a-t-il décidé lors du vote du budget supplémentaire de majorer les crédits ”Voirie” d’environ 300 000 F. financés principalement par un emprunt de 200 000 F. pour réaliser les travaux les plus urgents; mais les efforts dans ce domaine devront être poursuivis l’an prochain, car on est encore loin du compte.